Association des Ami-e-s de la Prévalaye ( AdlP)


RECHERCHES / BIEN COMMUN et GOUVERNANCE

Notre citoyenneté au monde a besoin de nouveaux chemins, de nouveaux territoires de pensée et de vie.

Nos Etats de Droit ont construit le Droit Prive, le Droit des Biens Publics... il manque  ce que nous percevons de plus en plus : le Droit des Biens Communs...

Les livres cités donnent une belle perspective pour construire une structuration démocratique nouvelle à chaque échelle de territoire, avec un Etat de Droit qui prenne en compte le Droit des Biens Communs.


Schéma du CESER pour "un pouvoir d'agir des citoyen.ne.s"

 

 

Un espace public a besoin de vie ... et si cette vie était d'abord le fait  des habitants, des citoyens ! ?

 

Dans ce cas, il vaut mieux les concerner dès le début des projets et en faire des co-constructeurs de l'espace public, non ?

 

Voilà un beau schéma qui résume bien comment co-créer cette dynamique collective pour un espace public vivant ... 

 

 

cf: il semble que ce schéma vienne d'un document pour le quartier du Blosne de l'Audiar !.

 

 

 

BIENVENUE dans les espaces publics en Bretagne

Le Conseil Economique Social, Environnemental et Régional, donc  le CESER de Bretagne,  a publié un très intéressant rapport Bienvenue dans les espaces publics de Bretagne !  (juin 2016) avec sa synthèse.

 

Une partie importante essaie de qualifier ce qui fait qu'un espace public est "vivant", c'est-à-dire apprécié, utilisé, et qu' il devient de ce fait un espace de rencontre et de sociabilité réussie.

 

L'expertise d'usage prend ici sa place à côté des expertises d'ouvrage et d'oeuvre.

 

 Au chapitre : Renforcer le pouvoir d'agir des citoyen.ne.s, il est écrit:

" Le CESER propose de mettre au coeur des processus de participation  la notion de " pouvoir d'agir des citoyen.ne.s" .... Leurs coopérations bien comprises, sans confusion des rôles ni des responsabilités, peut favoriser l'intelligence collective  dans la co-fabrique des espaces publics. "

 

Avec comme préconisation : "Mieux reconnaître la maîtrise d'usage et renforcer le pouvoir d'agir des citoyen.ne.s dans les projets, la réalisation et la gestion des espace publics."


Un schéma clair à partager  d'Elinor Ostrom

 

 

 

Un parfait schéma, dense, qui mérite d'être connu de tous, reconnu et légitimé pour une mise en pratique.

 

La clé, essentielle  pour donner de l' espoir dans notre capacité d'humains à résoudre les problèmes majeurs de ce début de XXIe siècle. Du local au global, c'est  une gouvernance de tri-partie !

 

 

La Gouvernance des Biens Communs, Elinor Ostrom

Une lecture majeure peut donner quelques arguments face à des présupposés économiques fort réducteurs, et peu enclins à prendre en compte, avec une approche systémique,  la complexité de toutes nos organisations vivantes, D'où le chaos résultant de l' aberrante gestion menée actuellement : pas de vision à long terme cohérente, ni de projet déterminant, en faveur de l''amélioration  de nos droits et ceux de nos ressources.

 

Elinor Ostrom écrit dès 1990La gouvernance des biens communs : pour une nouvelle approche des ressources naturelles, chez Boek. Ce livre parait en France en 2010  !

 

"Pour Elinor Ostrom, la privatisation au profit d'un  groupe restreint est source de rentes et donc d'inefficacité économique et d'injustice sociale.... les recherches menées par cette chercheuse, ont couvert tous les continents, et se sont étendues au climat et à la biodiversité ... elle concevait l'action collective et l'auto-organisation comme une troisième voie de l'action des sociétés humaines, entre privatisation et gestion étatique... " cf :  Elinor Ostrom, Prix Nobel d'économie en 2009, théoricienne des "biens communs"  Le Monde, 19-06-2012.

 


La société civile : le troisième pouvoir

Ce livre écrit par Nicanor Perlas, agronome et altermondialiste, est une belle invitation pour les humanistes, les écologistes, les associatifs, les citoyens du monde,  à se regrouper autour d'une identité commune qui est celle qui donne du sens à nos actions, à nos communautés humaines sur cette terre. Son apport permet de définir cette capacité à donner  du sens comme un pouvoir culturel. Celui-ci  est le coeur de l'identité des démarches citoyennes et associatives nommées société civile.

 

Ce pouvoir culturel est nécessaire à la vie de nos communautés humaines. Sa logique est différente de celle du pouvoir économique ou du pouvoir politique.  Dans cet ouvrage, il fait part de ses recherches pour construire un développement durable intégré, en proposant de mettre autour de la même  table les représentants de ces trois pouvoirs.

 

Actuellement le pouvoir économique fait essentiellement un lobbying souterrain, très peu transparent, déterminant, et le monde associatif participe souvent à des réunions peu décisives.

Or, dans l'esprit de cet auteur, il s'agit de construire une gouvernance,  un processus de négociation où à la même table , avec la même légitimité, ces trois pouvoirs se mettent à discuter. Ils établissent ensemble un plan de route et ses étapes pour le développement durable. Si le pouvoir politique est garant de l'application de ces accords, alors il est possible de parler de développement durable intégré. 

En France le Grenelle de l'environnement a eu le mérite de commencer à mettre ces trois pouvoirs autour d'une même table.

 

Pour penser gouvernance et développement durable intégré sur les territoires, ce livre reste une référence.

cf : La société civile : le 3ème pouvoir, changer la face de la mondialisation, Nicanor Perlas, Edition Yves Michel, 2003.

 

"Nous pouvons tous, en suivant l'actualité et la détermination de mouvements associatifs, voir qu' il y a maintenant en lutte trois pouvoirs institutionnels qui résident dans le monde global: la société civile, le gouvernement et la grande entreprise; et il y a quelque chose d'autre. Du fait de son émergence, la société civile donne aussi naissance, consciemment ou pas, à la vie culturelle, en tant que sphère autonome au sein de la société au sens large" cf Triarticulation Sociale par Nicanor Perlas.